FL#6 - "Grand Est" (France)

Le site de réplication « région Grand Est », est lié au site de démonstration numéro 6 : « bassin de la Vienne ». La région Grand Est est située dans le nord-est de la France, à la frontière de la Belgique, du Luxembourg, de l'Allemagne et de la Suisse. Il s'agit d'une région vaste et diversifiée comprenant des zones rurales/agricoles ainsi que des zones urbaines et industrielles. Cette région fait partie de le la région biogéographique continentale. Dans le cadre de NATALIE, plusieurs sites seront identifiés dans la région. La région Grand Est couvre 57 441 km² répartis en 10 départements. 

La région se compose d’une mosaïque de paysages et d’écosystèmes contrastés, alternant entre plaines et plateaux, lacs et forêts, montagnes et vignobles. C'est l'une des seules régions continentales en France. L'agriculture (en majorité la viticulture) occupe près de 3 millions d'hectares (59,3 % de la région). La région est un véritable carrefour situé à l'intersection de plusieurs grands massifs montagneux (Vosges, Jura), de vastes plateaux calcaires et argilo-marneux, de plusieurs pays voisins (Suisse, Allemagne, Luxembourg, etc), tout en étant traversée par de grands fleuves (Rhin, Meuse, Moselle, Marne). Cette situation contribue à la diversité écologique de la région, mais accroît également les menaces qui pèsent sur ce patrimoine. En effet, les pressions anthropiques telles que l'artificialisation des sols, la fragmentation des habitats et la pollution diffuse, ont un effet significatif sur le patrimoine naturel de la région.  

Le changement climatique pèse sur la région, avec des impacts notables sur la conservation des milieux, la santé des écosystèmes et la diversité spécifique. Parmi les différents exemples d'impacts du changement climatique observés, on peut citer : 

• L’augmentation des températures moyennes qui : impacte les assemblages floristiques et la phénologie ; renforce la prolifération d'espèces invasives ; augmente les effets d'îlot de chaleur urbain ; etc. 

• L’augmentation des risques d'inondation (20 % des zones bâties se trouvent dans une zone à risque d'inondation) notamment printanières, des dommages dus au retrait/gonflement d’argile (46,5 % des zones bâties se trouve dans une zone à risque), des gelées tardives, etc.  

• Défis liés aux ressources en eau : 

• Des étiages plus sévères à partir du printemps, avec des seuils critiques à la fin de l'été et au début de l'automne ; des inondations tardives et intenses avec des impacts sur la qualité de l'eau et la capacité d'infiltration et de stockage dans les nappes phréatiques,  

• De grandes incertitudes sur la possibilité de remplir les lacs de retenue en cas de succession d'années sèches, 

• Une augmentation de la température moyenne des eaux des lacs et des rivières, avec un impact conséquent sur la qualité de l'eau (notamment la prolifération de cyanobactéries),  

• Les secteurs agricole et forestier souffrant d'un manque d'eau dû à l'épuisement des ressources en eau, à l'assèchement des sols et de la prolifération de maladies et d'espèces invasives,

• Pollution : les effets de l'important trafic routier, des centrales électriques au charbon et de la pollution agricole sont accrus par les changements des conditions météorologiques. 

• Biodiversité : la région est dans une période de transition, avec une biodiversité en déclin et des milieux occupés par un nombre de plus en plus réduit de nouvelles espèces dynamiques, 

Ambition pendant le projet 

L'ambition est de démontrer l'efficacité des SFN/SaFN (en particulier les trois types mis en œuvre au sein du DS#6) pour améliorer la résilience des écosystèmes aquatiques, notamment les débits et la qualité de l'eau, en se basant sur les connaissances scientifiques. 

Ambition après le projet 

Parce que la restauration des zones humides peut être un processus très long, l’amélioration de l’hydrologie devrait se poursuivre après la fin du projet. De plus, il est escompté que les SFN mises en place pendant le projet NATALIE constitueront des exemples suivis par d’autres en Grand Est et au-delà. Tout projet potentiellement intégré au programme Nature 2050 bénéficiera d’un suivi d’indicateurs jusqu’en 2050.